Salon – Is Internet making us stupid? by Luc de BRABANDERE

Luc de Brabandere a partagé avec nous sa réflexion sur « Devenons-nous plus ou moins stupides avec l’utilisation d’internet? ».

À propos de Luc de Brabandere :

Né en mai 1948, Luc de Brabandere est un ingénieur mathématicien belge ayant un goût prononcé pour la philosophie.

Luc de Brabandere démarre sa carrière professionnelle en tant que Responsable de Systèmes d’Information à la Générale de Banque. Il quitte son poste en 1989 pour devenir Directeur Général de la Bourse de Bruxelles en 1990.

En 1991, il transforme sa passion pour la créativité en métier. Il crée avec Jean-François Gosse, la société Paradigm, une structure de conseils aux entreprises.

Philosophe d’entreprise doté d’un intérêt particulier pour les sciences cognitives, il crée en 2000, avec la collaboration d’Olivier Saive, l’agence de communication par le dessin pour les entreprises Cartoonbase. En 2001, il est nommé Vice-Président du Boston Consulting Group en tant que spécialiste de la gestion du changement dans les organisations.

Luc de Brabandere est également l’auteur ou co-auteur de 12 livres (entre autres « La bonne idée existe » oct. 2013 – édition Eyrolles).

Aujourd’hui, Luc de Brabandere est Senior Advisor au Boston Consulting Group, développe Cartoonbase et consacre une partie croissante de son temps à l’enseignement, principalement à la Louvain School of Management et à l’Ecole Centrale de Paris. Il anime également de nombreuses conférences dans le monde entier sur le thème de ses livres. more info see: www.lucdebrabandere.com

 

Luc de Brabandere Portrait

 – Pierre, lucky Rider – sculpture mobile en afzélia (origine Gabon) nourri à la cire d’abeille                                                                               2013 © Mlle CharLes

« Avide de gagner du temps, notre époque se caractérise autant par la conquête du temps que par la conquête de l’espace. Des moyens de communication et de transport aux ordinateurs, nous continuons d’inventer des machines à conquérir le temps. Mais ces machines sont peut-être un piège. Les ordinateurs travaillent à la nanoseconde (qui est à la seconde ce qu’une seconde est à trente ans) ; la quantité d’informations qui circulent déjà dans l’organisme social est telle que les vies de tous les individus vivant aujourd’hui sur la terre, mises bout à bout, ne constitueraient pas une durée totale suffisante pour recevoir, traiter et assimiler ces informations. La conclusion est simple : la quantité d’informations nécessaires au fonctionnement de la société dépasse déjà très largement notre capacité de traitement. Même avec l’aide des ordinateurs. Car il faut contrôler ce qui s’échange d’un ordinateur à un autre. Faire des « prélèvements » de manière à prendre des décisions. Or c’est justement cette fraction, infime par rapport à tout ce qui s’échange dans le monde des bits et des impulsions électroniques, qui sature déjà la capacité de traitement de notre cerveau.

Que faire ? S’en remettre aux ordinateurs ? Même dans le programme Apollo, toute la hiérarchie des ordinateurs vérifiant en temps réel les paramètres du décollage pendant le compte à rebours était construite de telle manière que l’ultime décision du lancement soit prise par un cerveau humain, celui du directeur du programme. L’organisation et le succès du programme Apollo ont tenu au fait que c’était une opération finalisée. Ce qui a permis à ses responsables de faire des choix, d’allouer temps et ressources, d’organiser le temps.

A l’encontre, nos sociétés n’ont pas encore su choisir leurs finalités. Pour libérer le temps, redonner à chacun son temps libre, ni la croissance, ni même l’économie stationnaire n’y suffiront. Il faudra parvenir à fixer clairement les finalités et les échéances. Peut-être alors parviendrons-nous à lutter efficacement contre une forme de gaspillage bien pire encore que le gaspillage d’énergie ou des matières premières : le gaspillage de l’énergie humaine. Mais peut-être aussi faudra-t-il aller jusqu’au bouleversement de notre échelle de valeurs. Finalités et échéances impliquent des choix entre plusieurs types de contraintes. Or, tout choix, au niveau le plus élevé, se fonde obligatoirement sur une hiérarchie de valeurs. La nôtre est périmée. L’échec de nos sociétés industrielles en témoigne. »

Peut-on discerner dans la nouvelle génération, plus ouverte à l’approche globale, l’émergence de nouvelles valeurs ?…

Extrait « Le Macroscope, vers une vision globale » by Joël de Rosnay -1975

 

« Si quelqu’un essaye d’échouer et que, malgré tout, il réussit, que fait-il finalement: il réussit ou il échoue? »

 

Portrait inspiré par la philosophie de la liberté chez Spinoza, l’esprit de Bertrand Russell, le tempérament et la passion pour le vélo de Luc de Brabandere.

 

La beauté de l’Art By Luc de Brabandere – Pour Kant « est beau ce qui plaît universellement et sans concept ; il est ce qu’il doit être mais on ne sait pas ce qu’il doit être »

clin d’oeil: Luc va trop Vite (pour nous)

 

Extraits du salon:

Définir l’acte de Penser

 

Penser, c’est un Jeu

Le point de départ de la pensée c’est l’Oubli

Il n’est pas rationnel d’être 100% Rationnel

 

 

 

 

Penser avec un Outil

La vraie valeur de Google, ce n’est pas l’information qu’elle donne, c’est celle qu’elle Reçoit

 

 

 

 

Le rôle du prof c’est de développer une pensée Critique

Internet, c’est bon Et mauvais!

 

 

 

 

 

Salon organisé avec le soutien de:

M. Gérald Dederen
M. Thibaut De Vylder
M & Mevr. Bertrand et Justine Firket – Reynaerts
M. Jean-Paul Gheur
M. Rodolphe Goffinet
M. et Mme. Christian et Brigitte Peêrs – de Witte
les amici dell’Arte

http://www.deploymentsfactory.com/

 

 

by Mlle CharLes

 

nb: Vous habitez Paris et avez envie de rencontrer Luc de Brabandere? see Dîner Sciences Po Paris

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